Témoignage d’une clarisse du Chant d’oiseau

On pourrait dire que nous, clarisses, vivons déjà une sorte de confinement, par choix et non par obligation. Nous évitons les sorties inutiles pour consacrer la plus grande partie de la journée à « la quête du visage de Dieu et la communion à tout l’univers et à tous les êtres vivants ».
Nous avons choisi d’être à l’écart du monde, de son stress, de ses contraintes et de ses séductions. Un écart qui n’est pas fuite du monde mais bien au contraire une manière de « rejoindre intensément tout ce qui est profondément Humain » : la communion par la simplicité de vie, le travail et la prière, à ses joies, à ses peines, à ses espérances. Notre écart se veut donc fertile… comme un petit îlot de simplicité et de paix au cœur du monde, qui tente de préserver ce que l’Humain a de plus beau.
Un écart qui dit que la vie est belle, mais qu’il y a aussi « quelque chose de plus grand que la vie » : un quelque chose qui nous dépasse et pour lequel nous accepterions de tout risquer… Nous professons cela ! Le vivons-nous ?