Le bon Samaritain est un étranger et donc une figure du migrant. Il aide un homme blessé sur son chemin, le soigne, puis poursuit sa route. Mais le bon Samaritain, lui, est-il soigné ? Peut-être bien…

Comme beaucoup de chrétiens, j’aime lire les Évangiles. Bien sûr parce que je suis croyant, que ces textes inspirés par la vie de Jésus Christ contiennent son enseignement, que cette lecture nourrit ma Foi. Elle est l’occasion de prière et de méditation. Mais j’aime aussi mâcher cette lecture, la ruminer. Parce que ces textes ont aussi une qualité littéraire incontestable à laquelle je suis très sensible. Amoureux des livres, je le suis aussi du Livre par excellence. J’en aime la poésie, l’économie et le style, les conclusions parfois abruptes qui incitent au questionnement, une austérité qui tend à la prodigalité.
La toute récente encyclique Fratelli Tutti consacre un chapitre à un commentaire de la parabole du Bon Samaritain, ce qui m’a incité à aller relire avec une grande attention le texte des Évangiles et à confronter ma lecture personnelle à celles de Fratelli Tutti.