Le cours de religion en danger !

Le cours de religion en danger !

Le SeDiCoR (Secrétariat Diocésain Cours de religion catholique) et l’IDF (Institut Diocésain de Formation) estiment que l’avenir des cours de religion est « menacé ».

Exclure progressivement le religieux du champ de l’école serait dommageable ! Photo : Pixabay

Il est essentiel que les parents et toutes personnes intéressées soient informées aussi largement que possible sur le devenir réservé à ce cours, voire inciter les parents et les autres se mobiliser et faire entendre leur voix. 
 
Le SeDiCoR peut être le relais vers lequel tourner les personnes qui souhaiteraient se mobiliser. Ceci est d’autant plus urgent que les médias viennent de relayer les options retenues par le groupe parlementaire chargé de réfléchir à l’avenir des cours philosophiques et Philosophie et Citoyenneté. 
 
Dans l’esprit de la démarche synodale initiée par le Pape François, marchons ensemble, mobilisons-nous pour une société plus humaine nourrie de la Parole des Évangiles toujours actuelle.

Pour nourrir votre réflexion, voici 2 documents intéressants parus récemment :

Montrer le vrai visage de l’Église

L’action de l’Église dans le monde en faveur du bien commun est reconnue.

En l’absence de gouvernement fédéral et donc d’un accord politique-cadre, le Parlement ne reste pas inactif. C’est une bonne chose pour la démocratie. Mais, après les lois bioéthiques, un autre combat se prépare : celui du financement des cultes. Dans une récente édition du quotidien flamand Het Laatste Nieuws, Maurits Vande Reyde, député Open-Vld au Parlement flamand, a déclaré que ce financement coûte un demi-milliard d’euros par an à la Belgique. Et d’en conclure : « Le gouvernement a quelque chose de mieux à faire avec l’argent des contribuables » (Sic).

C’est là bien mal connaître l’action de l’Église. On remarquera au passage que c’est en général l’Église catholique qui est visée, mais, si suppression du financement il y a avait, tous les cultes et organisations philosophiques non confessionnelles – y compris la laïcité organisée – seraient concernés. Pour ne parler que de l’Église catholique, ses détracteurs mettent en avant la baisse de la pratique dominicale. C’est réducteur, parce que c’est faire fi de l’action concrète que mènent les pasteurs, clercs, animateurs paroissiaux et pastoraux, laïcs engagés et bénévoles auprès de nos compatriotes les plus fragiles, exclus ou mis au ban de la société.

L’Église est présente à leurs côtés, non pas par prosélytisme, mais pour apporter cette espérance que nous procure la Bonne Nouvelle. Imagine-t-on notre société privée de cela ? Certes, l’Église n’est pas la seule à se préoccuper des problèmes sociétaux difficiles, heureusement. Mais, quoi qu’en pensent ses opposants, elle en prend largement sa part. Et si dans notre monde sécularisé, elle apparaît aux yeux de certains comme « archaïque » ou relevant simplement de la sphère privée, il faut pouvoir leur rappeler l’action de l’Église universelle en faveur du bien commun.

Car, dans une société moderne, est-il permis que des gens soient encore à la rue ? Est-il normal que des associations doivent encore récolter de l’argent pour offrir des repas aux plus démunis ? Est-il logique que des personnes sans domicile fixe en arrivent à commettre des larcins pour se faire condamner à une peine de prison et ainsi passer l’hiver au chaud ?

Même si l’Église a connu en son sein des actes douloureux commis par certains de ses membres, c’est plus que jamais le moment d’en venir à un catholicisme affirmatif. Pas pour partir dans une quelconque « croisade », mais pour montrer le vrai visage de cette Église qui nous anime.

✐ Jean-Jacques DURRE

Éditorial du journal Dimanche de ce 15 décembre 2019.