
Il me téléphone.
– Demain il va pleuvoir.
– C’est ce qu’on annonce. Tant mieux pour les cultures. Mais aujourd’hui il fait si beau.
Elle m’appelle. Tu te rends compte ! Déjà l’automne, ça me fait peur…
– Les arbres vont prendre des couleurs magnifiques dans la lumière moins violente.
J’aime ce jeu des saisons ; je ne voudrais pas vivre sous un ciel perpétuellement bleu. Évidemment je vais encore me faire taxer d’optimisme, une tare rédhibitoire en cette période mortifère où l’anxiété se cultive. Serait-il malvenu de se réjouir des plaisirs offerts à chacun pour autant que les sens restent en alerte et le cœur ouvert ?