« Je t’enverrai mourir de soif dans les déserts afin que les fontaines puissent t’enchanter. »
Antoine de Saint-Exupéry

« Nos traversées du désert sont des épreuves extraordinairement salutaires, voire salvatrices, pour l’âme, le corps, le cœur et l’esprit. Le vide, lorsqu’il est désencombrement, est annonciateur de plénitude (…) C’est en traversant l’épreuve du feu que l’on atteint le lieu de rafraîchissement… »
Extrait de « Calendrier des Jours Heureux » – François Garagnon 2007 – http://www.montecristo-editions.com
Fabuleux paradoxe : ce n’est pas le trop-plein qui mène à la plénitude, c’est le manque ! Le manque, c’est le désir, et le désir est beau comme le désert parce qu’ « il cache un puits quelque part »…
L’impatience du désir réalisé est sans doute ce qui explique le désenchantement du monde moderne : il nous est de moins en moins donné d’expérimenter la délicieuse morsure de l’attente, de l’effort qui se joue dans la durée, de la réponse à laquelle ne peuvent accéder que les âmes valeureuses. En balisant et en banalisant l’accès à nos désirs, notre société de confort a édulcoré notre ardeur, qui ne peut se forger qu’au feu de l’attente et du désir de conquête. Nous devons retrouver comme des amis exigeants, le sens de la mesure, de la probité personnelle, de la privation et même du renoncement aux facilités et aux habitudes. Nos traversées du désert sont des épreuves extraordinairement salutaires, voire salvatrices, pour l’âme, le corps, le cœur et l’esprit. Le vide, lorsqu’il est désencombrement, est annonciateur de plénitude. Plus votre désir est éloigné de son accomplissement, plus vos promesses de bonheur sont grandes. C’est en traversant l’épreuve du feu que l’on atteint le lieu de rafraîchissement…