Le Pape a invité les catholiques à penser l’Église de demain à l’occasion d’une réflexion mondiale. Beaucoup de Belges aiment leur Église, mais déplorent qu’elle soit “formaliste et éloignée de la vie des gens”. Si la gouvernance de l’Église sera discutée, François ne pourra pas répondre à toutes les demandes “du terrain”.

Deux éléments sont assez marquants dans la synthèse belge qui sera transmise à Rome.
Avant tout, les catholiques semblent perdus. Ils reconnaissent ne pas avoir « la compréhension, le langage, la formation ou la foi nécessaires pour entrer en dialogue avec les autres ». « Dans les écoles, l’annonce est difficile […]. Dans le contexte paroissial, nous ne savons pas comment nous adresser aux personnes qui ne font pas partie de notre propre cercle. » De tels constats ont été très régulièrement entendus.
À cela s’ajoute une difficulté de taille pour les catholiques : pour la première fois depuis le IVe siècle, leur confession est minoritaire au sein de la société nord-occidentale. L’Église doit donc trouver une nouvelle posture. Entre deux extrêmes (le repli identitaire ou la « dilution » dans l’esprit du temps), la voie est difficile à trouver, et cela crée de nombreux remous et de doutes au sein d’une Église qui est elle-même marquée par la crise des institutions. Il n’y a pas d’impasse : des initiatives discrètes naissent ou poursuivent leur chemin dans les paroisses, dans des communautés, et cherchent à articuler le soin aux autres et un véritable enracinement dans la vie de prière. Mais cette question de la posture que l’Église doit adopter dans le monde contemporain hante les catholiques et le synode en a porté le témoignage.
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